Connecter son Psion avec un ordinateur UNIX

G.DELAFOND. Version du 03/10/1999

Les Psionnistes ne sont plus à convaincre que l'interconnexion des ordinateurs apporte un plus considérable. Tout le monde connaît Psiwin et Psimac, mais le monde informatique ne se résume pas à ces 2 environnements. L'avènement de Linux, l'UNIX libre et multi plates-formes a popularisé UNIX, auparavant réservé à des grosses machines professionnelles.

Cette page est essentiellement consacrée à PsiLin, interface graphique en gtk, destinée à faire fonctionner d'un clic de souris divers programmes.

Quelles ressources ?

Rudolf Konig (http://people.frankfurt.netsurf.de/Rudolf.Koenig/) a écrit un programme de connexion du doux nom de p3nfs (version actuelle 5.4), qui, de plus fonctionne avec à peu près toutes les variantes d'UNIX (Linux, Solaris, HP-UX, SunOs, Irix, AIX, Net-BSD...), qui est gratuit et "open source" (license GPL).

Côté Psion, c'est très simple : tous les modèles sont compatibles (P3, P3a, P3c, P3mx, Siena, P5), à toutes les vitesses.

Côté logiciel, cette documentation est relative à p3nfs 5.3 Attention ! Les spécialistes en UNIX penseront que p3nfs fonctionne comme un nfs (network file system) ordinaire. Ce n'est pas tout à fait vrai, car vous ne pourrez voir votre Psion que sur l'ordinateur auquel il est directement raccordé.

Installation de p3nfs.

Supposons que vous disposez d'une machine fonctionnant sous Linux Redhat.

L'installation est on ne peut plus simple : "rpm -i p3nfs***". Remplacez les étoiles par votre version. Si vous disposez d'un programme d'installation en mode graphique (kpackage...), c'est encore plus simple : un simple clic suffira.

Si vous avez une autre distribution, soit vous utilisez un package dédié (.deb pour Debian...), soit sous utilisez alien pour convertir le package, soit vous partez des sources. Dans ce dernier cas armez de courage et lisez bien toutes les docs.

Une fois tout fait, vous devriez avoir un nouvau répertoire /psion.stand, contenant des liens vers les disques du Psion. Pour le moment, ces répertoires ne mènent à rien. Il vous manque encore un composant : c'est un programme spécifique sur le Psion. Il en est fourni plusieurs avec p3nfs. Ce sont nfsc.app, nfsc3.opl, nfsc3a.opl et nfc5.opl. Ils se trouvent généralement dans /usr/doc/p3nfs*.

Le problème est de transférer l'un de ces fichiers (je vous conseille nfsc.app, qui sait à peu près tout faire) sur le Psion alors que la connexion n'est pas encore établie.

Vous pouvez

- utiliser une machine tournant sous MS-Windows avec Psiwin par exemple pour faire cette opération

- plus élégant : lancer l'application comms sur le psion et minicom sur Linux. Lancer sur le Psion la commande "cat nfsc.opl" (en fait, je n'ai pas réussi, si quelqu'un peut me dire le détail exact de la manip...). Ca ne marche pas sur les Siena, qui n'ont pas d'application comms.

-Autre possibilité : recopier à la main le source OPL sur le Psion et le recompiler.

-Récupérer le fichier sur un autre Psion par disquette Flash ou par infra rouge.

-Utiliser DOSEMU sous Linux et faire le transfert par un logiciel DOS (mclink ou rcom...) Une fois ce transfert effectué, vous devriez pouvoir installer le programme de connexion sur le Psion (Psion I sur un S3). Ne vous inquiétez pas, le plus dur est fait !

Etablir la connexion :

Attention, l'ordre des opérations est très important ++

Connectez physiquement les 2 machines.

Quittez toutes les applications sur le Psion.

Si la liaison distante était activée, désactivez la et lancez nfsc sur le Psion. Vous devez voir dans le fenetre d'état le sigle de liaison active. Choisissez la vitesse maxi supportée par votre Psion.

Pour un Psion 3, revenez sur la console UNIX, et tapez "p3nfsd -dir /psion.stand/mnt -user root -tty /dev/ttyS0 -speed 19200 -shell $SHELL". Pas d'affollement, tous ces paramètres sont par défaut sauf le shell. Donc, "p3nfsd -shell $SHELL" peut suffire. Sinon, ne rajoutez que l'option qui diffère (ex : "p3nfsd -speed 57600 -shell $SHELL"). Ces options supposent que le répertoire de montage s'appelle /psion.stand, que l'utilisateur est root, que le port série est com1 (=ttyS0) et que vous voulez comme interpréteur de commande (shell) celui paramétré par défaut sur la console UNIX.

Ci dessus, un shell montrant les commandes pour monter un psion raccordé en ttyS0 sur /psion.stand/mnt. Notez la commande de sortie qui est signalée.

Si vous voulez voir les options de lancement, tapez "p3nfsd -h". En fait, le plus dur est de trouver la commande qui va bien. Ensuite, rien de plus facile que d'en faire un petit script exécutable, lançable d'un simple clic, ou mieux, par PsiLin.

Pour un Psion 5, essayez plutôt "p3nfsd -oldnfsc -series5".

A partir de ce moment, le Psion et la station UNIX sont en réseau. Si vous voulez voir le contenu du Psion, tapez sur le PC "cd /psion.stand", puis "ls" du répertoire que vous voulez. Vous remarquerez que la ROM du Psion est également visible (dans /psion.stand/mnt/rom::). Si les commandes en mode texte vous rebutent, vous obtenez exactement le même résultat en mode graphique avec un gestionnaire de fichiers.

Ci dessus, un Psion 3c utilisé comme terminal UNIX et commandant la grosse machine sous le compte root. Impressionnant, non ? NB : c'est encore plus impressionnant avec un Siena. Re-NB : une fois de plus, le Séries 5 prouve son infériorité en n'étant pas capable de ceci.

Nouveau PsiLin La superbe interface graphique ci dessous est maintenant disponible, et vous pourrez oublier toutes les lignes de commande !

Pour télécharger l'archive, il suffit de cliquer sur l'image !

Dernière minute : Stef. Dahlen. me fait parvenir un interface graphique Psion.tcl, écrit en tcl/tk, avec moins de boutons, mais qui lance et déconnecte p3nfs à la souris. Il est préparamétré pour séries 5, mais le tcl/tk s'éditant sans recompilation, vous pourrez y changer très facilement la vitesse de connexion ou le PATH. Il se trouve à :http://www.ifrance.com/magicdesk/psion.htm

Pour quitter

Vous devez lancer une commande bien spéciale sous peine de déboires : "ls /psion.stand/mnt/exit". Ceci est aussi valable si vous avez lancé la connexion sur le PC par erreur avant de la lancer sur le Psion. Cette commande est la seule manière de tout remettre à zéro. Si vous utilisez PsiLin, un simple clic suffira.

Une fois connecté, vous avez d'autres possibilités que le simple transfert de fichiers :

Lancement d'applications sur le Psion à partir de Linux

(seulement avec nfsc.app):

cd /psion.stand/mnt/loc::m:/opo

ls 'exec monprog.opo' ou

cd /psion.stand/mnt/rom::

ls 'exec word.app 0Word~~\wrd\montexte.wrd

ls 'exec data.app 0Data~~\dat\mesdonn.dbf

ls 'exec data.app CData~~\dat\mesdonn.dbf

(Plus de détails sur la doc originale)

Utilisation du Psion comme d'un terminal UNIX.

Le fait d'avoir spécifié un shell vous affiche automatiquement un interpréteur de commandes sur le Psion, qui vous permet la prise de contrôle totale de la station UNIX, sauf Series 5 (voir copie d'écran).

Connexion de 2 Psions (ou plus)

Si vous avez 2 Psions, 2 câbles et 2 prises série libres, vous pouvez très bien connecter les 2 simultanément. Pour ce faire, vous devez installer le programme client sur le 2° psion, créer des répertoires spécifiques sur le PC (ex : /psion2), et lancer une 2° session de p3nfs avec le bon répertoire en argument "p3nfsd -dir /psion2..." A ce moment, vous verrez un Psion dans chaque répertoire, vous pourrez échanger des données entre les 2 Psions ou utiliser plusieurs Psions en guise de terminaux UNIX.

Ci dessus, une copie d'écran montrant le contenu de 2 psions, le premier mounté en /psion.stand/ et le deuxième en /psion2/. Dans le cas du deuxième, on peut voir la ROM dans la fenêtre de droite.

Conversions de formats.

Il existe un utilitaire de conversion de formats du nom de psionio, écrit par Andrew Brooks (arb@sat.dundee.ac.uk), disponible sur http://www.sat.dundee.ac.uk/~arb/.

Les conversions sont :

Agenda Psion>texte à séparateurs (agn2tsv)ou extraction des memos

Base Psion<->texte à séparateurs (dbf2tsv et tsv2dbf)

Tableur Psion<- >texte à séparateurs (spr2tsv et tsv2spr)

Tableur Psion >html (spr2tsv)

Texte Psion > html et texte DOS (wrd2html).

Bonne nouvelle, ce programme est gratuit. Il y a maintenant des binaires sur le site On peut en obtenir quelque chose en tapant "dbf2tsv mabase.dbf >>mabase.txt". Problèmes actuels : Plantages du convertisseur agn2tsv sur certains fichers..

Pour convertir directement sur le Psion les fichiers .pic du tableur en postscript : lpic2ps, programme de Paul Williams (http://www.celigne.co.uk/psion/lpic2ps.html)

Pour clore avec le Série 3, il existe deux autres programmes de conversion : wve2au convertit les sons Psion en sons sun (auteur Rudolf Koenig, ça vous dit quelque chose ?) et pic2pbm pour convertir les images. Problème, je n'ai pas la moindre idée de ce qu'est un fichier pbm et je ne connais pas l'auteur :-(

Pour convertir du texte Psion 5 en html : Psiconv de Frodo Looijaard,(http://huizen.dds.nl/~frodol/psiconv/))La version actuelle est la 0.4, mais je n'en obtiens rien (problème de compilation). Le meme auteur envisage de convertir les fichiers images Psion mbm et les textes Psion5 en rtf et d'autres. Affaire à suivre...

Pour sauvegarder le Psion 3 ou Siena à partir de Linux : psibackup, de J Vromans (http://www.squirrel.nl/people/jvromans/sw_psback.html)

Tous ces programmes fonctionnent avec PsiLin!!!

Emulateurs Psion sous Linux

Pour le série 3 : pas d'espoir pour le moment. Cet émulateur ne fonctionne correctement qu'avec MS-DOS et est allergique à tout environnement complémentaire.

Pour l'émulateur Séries 5 pour Win95, ça n'a pas l'air de marcher fort non plus :-(((

En revanche, il semble exister un émulateur pour Linux du Séries 5, qui pose des problèmes de droit (utilise une ROM de Psion 5). Actuellement, non diffusé.

Retourner à la page d'accueil

Contactez moi